ILS NOUS ONT QUITTÉS
Nous ne les oublions pas ...
20-03-2024 - VILLARD Guy
Alors que le boulodrome Jean Védrine de Saint-Vulbas battait au rythme des finales nationales de clubs, dimanche matin, la triste nouvelle est tombée. Elle s’est répandue comme une traînée de poudre. En salle de presse, nos ordinateurs se sont arrêtés. Nos stylos ont cessé d’écrire. Un long silence s’est fait. Nous ne voulions croire au message reçu. Pourtant, nous avons dû nous rendre à la triste réalité.
À l’aube du printemps, à 82 ans, hospitalisé depuis quelques jours, son décès laisse un grand vide. Il reflétait parfaitement les valeurs de la discipline que sont respect, sérieux, convivialité. Souvent, en partageant le verre de l’amitié ou autour d’une bonne table, nous refaisions le monde. Surtout celui du sport et du journalisme. Les discussions étaient parfois rudes mais dans le plus grand respect.
Natif de Saint-Genest-Lerpt, sa longue carrière journalistique a commencé en 1964. Il effectue ses premières piges à Loire Matin. Il suit le cyclisme (plus tard il aura l’occasion de couvrir le Tour de France et Le Dauphiné Libéré) et le football, normal pour un fan des Verts. En 1966, titulaire, il rejoint la rédaction du Dauphiné Libéré à Grenoble et en 1968, il œuvre lors des Jeux Olympiques d’hiver. L’année suivante, il poursuit sa carrière professionnelle au Progrès de Lyon. Secrétaire de rédaction puis adjoint au chef au service des sports, son savoir-faire de maquettiste est reconnu comme sa gentillesse et sa camaraderie.
Par le plus pur des hasards, comme il ne nous le racontait souvent, il découvre le Sport Boules. Il foule les jeux en long, en large et en travers. Il a couvert les grands rendez-vous nationaux et internationaux avant de prendre une retraite ô combien méritée en 2002. Pas tout à fait car il œuvre à Sport Boules Magazine jusqu’en 2016.
Deux anciens présidents de la FFSB, aujourd’hui présidents d’honneur, nous ont fait part de leur réaction. Pour Pierre Desgouttes «une très grande peine de voir partir notre ami Guy, un grand serviteur de notre sport. Il l'a glorifié par ses écrits et reportages. Il aimait ce milieu bouliste et en parlait si bien.» Pour Jean-Claude Poyot «vraiment une très triste nouvelle que celle d'apprendre le décès de Guy que j'ai côtoyé en sa qualité de journaliste à Sport Boules Magazine et à qui j'avais rapidement confié, en 2001, la mission de rédacteur en chef. C'était un grand journaliste sportif du Progrès qui s'était oh combien spécialisé pour notre discipline. Combien de déplacements à l'étranger avons nous fait ensemble. Il était un compagnon agréable, cultivé et plein de sagesse.»
De ses expressions favorites, lorsqu’il élevait un peu la voix, nous retenons, «ne vous inquiétez pas, ça fera la rue Michel». Une expression rassurante tirée du jargon de la presse qui témoignait de son sens de la débrouillardise et de sa culture du métier. Un métier qu’il aimait et qu’il a su nous faire partager.
La disparition de Guy, notre pote et aussi notre compagnon de route d’une sacrée aventure parsemée de moments forts, nous attriste fortement. Hier, il nous a tant fait rire. Aujourd’hui, il nous fait pleurer. Merci Guitou pour tout ce que tu as fait pour nous.
À son épouse Liliane, à ses filles Florence et Audrey, à ses petits-enfants et aux membres de sa famille, la Fédération Française du Sport Boules adresse ses condoléances attristées.
Les obsèques seront célébrés vendredi 29 mars, à 14 h 30, en l’église de Saint-Priest, place Louis Favard.
Par Patrice DEYMONNAZ et Bruno TOMMASONE
24-02-2024 - ROUGEMONT Alain
Un voile de tristesse s’est répandu sur le monde bouliste. Le décès d’Alain Rougemont à l’âge de 76 ans laisse un grand vide dans une discipline qu’il aimait tant et qui lui a parfaitement rendu. Lors de la cérémonie, plusieurs hommages lui ont été rendus dont celui de son ami et ancien coéquipier Georges Dufour. Avec son frère Jean-François âgé de 11 ans, Alain Rougemont du haut de ses 13 ans a découvert les boules en voyant évoluer lors du concours international des Pérouses, les champions Italiens Granaglia, Macocco et Français Verchère, Carret, Millon. «Ce sport est pour nous» se disent les frangins, eux qui pratiquent déjà le basket. Bien leur en prit car souvent, au regard de son adresse, un bon basketteur fait un bon bouliste. Rapidement, il a gravi les échelons pour côtoyer le plus haut niveau. Il a inscrit sur sa carte d’identité bon nombre de participations aux championnats de France avec à la clé plusieurs titres ajoutés à une kyrielle de victoires dans des concours réputés. Joueur dans bon nombre de clubs mais aussi dirigeant, notamment à la Cro Lyon et Saint-Vulbas. Il a donné beaucoup de son temps en sa qualité de bénévole dans le monde bouliste et aussi au niveau du basket. Il a enseigné le maniement de la balle orange aux jeunes. Né à Pont-de-Beauvoisin avant de résider dans l’Ain, il a fait partie d’une fratrie de trois frères et d’une sœur. Pour sa carrière professionnelle, il suivit la même voie que son père en sa qualité de cheminot. En 2002, l’heure de la retraite ayant sonné, il a continué à s’adonner à sa discipline favorite. Son frère Jean-François lui a adressé un hommage conclu en ces termes : «trace un jeu frérot et quand mon tour viendra, on se fera un tête à tête, un bugne-à-bugne comme on se disait, en 13 points. Évidemment, tu me donneras deux points d’avance.»
Alain Rougemont, le gagneur n’a pu remporter son ultime victoire lors de la dernière partie qu’il a disputée. Aux côtés de sa famille, nombreux ont été celles et ceux venus lui rendre un ultime hommage. Incontestablement, il manquera dans le paysage bouliste.